Oiselle qui couve, une autre ...
Une troisième oiselle couvant dans son nid. Bleue celle-ci. J'avoue que c'est très fragile, à manipuler avec précaution ... comme tout ce que je réalise en ce moment sur ce thème du bocage. Cette fragilité est le symbole de la fragilité de cette nature qui est si souvent et inconsciemment, allègrement saccagée, comme si elle était inépuisable, insensible, sans aucune valeur.
Alors oui, du coup, j'assume cette fragilité de mes œuvres actuelles, cette nécessité de les manipuler avec beaucoup de délicatesse, et aussi ce côté éphémère, qui sont à l'opposé de ce qu'on demande souvent à une création: que ça dure, que ça traverse les siècles, que ce soit un investissement.
(bon, déjà le textile, n'est-ce-pas, n'a pas trop la cote à ce sujet; et ces petites choses textiles arrangées avec des vrais bouts de branches, des vrais fragments de mousse séchée, des vraies feuilles d'années précédentes ... houlà...)
Le bocage, mon amour depuis toujours, est urgemment à traiter avec beaucoup de délicatesse, il est grand temps de s'y mettre, d'interdire toute atteint à cette merveille d'équilibre, de raffinement, de générosité, de richesse. C'est ça que j'exprime dans mon travail actuellement.
.... là c'est une installation-histoire dans une boite, "Crépuscule", inspirée par un conte. Je l'ajoute aux créations avec photos anciennes, que j'aime toujours faire, ou plutôt, que je ne peux pas m'empecher de réaliser!
Il m'en reste une à terminer, et je crois bien que je la finirai sur place, dans la petite maison qui m'est octroyée là-bas, pour ces deux jours de rencontres à la campagne, dans ce joli village, au fond du bocage ...bonheur!